Bobo-Dioulasso, Bruxelles, janvier 2022
Chers amis,
Nous voici dans des circonstances compliquées.
Chaque jour, nous nous demandons ce qu’il va encore arriver dans ce pays. Peu de nouvelles passent dans les médias européens, et pourtant la situation burkinabè est catastrophique. Les attaques se succèdent, entraînant chaque fois plus de déplacés à l’intérieur même du pays (1.526.792 au 30/11/2021 d’après l’UNHCR)*, soit toujours moins d’agriculteurs dans leurs champs, et toujours plus de bouches inactives à nourrir alors que les stocks chutent.
Chaque jour, la tension monte. Que ce soit au niveau international, inter-ethnique, ou tout simplement en interne ‑la population ne faisant plus confiance au gouvernement- mais aussi, et ceci est d’autant plus lourd de conséquences, les citoyens se méfiant désormais les uns des autres.
Le tableau étant brossé, je peux passer à des choses nettement plus réjouissantes : nous continuons à travailler, vaillante petite barque dans la tempête, insubmersible ! Même lors des années difficiles, même alors que la nouvelle pandémie éclipsait celle du VIH/SIDA (déjà vieille de 40 ans mais bien présente encore et toujours) : d’où l’importance renouvelée de la prévention et du dépistage. Nous ne pouvons pas baisser les bras, et avons pour mission, à travers le Covid, de rappeler que le VIH sévit, se propage, tue, que chacun peut s’en préserver, et protéger les autres. Le rôle de nos animatrices dans les différents centres de santé est à ce sens primordial.
La prévention passe également par la transmission mère-enfant. Une grossesse bien suivie, un accouchement sécurisé, le lait maternisé donnent des enfants brillants de santé, séronégatifs. Et donc, nous suivons les grossesses, et dotons les bébés nés de mères séropositives en lait chaque fois que nous obtenons les fonds pour ce faire, ce qui est une de nos priorités.
La prévention passe par l’éducation : l’une des missions d’AED se concrétise au niveau scolaire, que ce soit par les cours de mise à niveau ou le paiement des frais de scolarité.
L’hygiène, la nutrition ne sont pas en reste, ni le suivi psycho-social des adolescents, particulièrement en danger à cette période de leur vie, qu’ils soient positifs ou non.
Enfin, au niveau médical, nous avons élargi notre mission et ce, grâce à votre soutien !
L’aboutissement est proche. Encore un dernier coup de collier, et nous serons dans notre nouveau centre, même en manque d’équipements, mais avec des projets plein la tête et une infrastructure pensée pour devenir le premier centre de santé communautaire de Bobo-Dioulasso.
Nous sommes arrivés à construire tout ce que nous avons construit, en moins de dix-neuf ans, et en partant de RIEN ! Avec votre aide.
Oui, nous sommes fiers du travail accompli, mais très conscients de tout ce qui reste à faire, et du fait que cette lutte ne s’arrêtera sans doute jamais. Et nous vous remercions chaleureusement pour votre confiance et votre fidélité, dont nous voulons être toujours dignes.
Sachez que chaque euro que vous nous confiez arrive dans son entièreté à Bobo-Dioulasso, où il est dépensé de façon judicieuse.
Attention ! Nous avons un nouveau compte bancaire : IBAN BE95 3631 9451 5958 – BIC BBRUBEBB ( http://www.aed-bf.org/dons.html/ )
Pour les équipes d’AED à Bobo-Dioulasso et à Bruxelles,
Sylvie André-Dumont
La Fondation Roi Baudouin apporte sa collaboration au projet de construction et d’équipement du siège social d’AED. Les dons à partir de 40 € par an faits à la Fondation bénéficient d’une réduction d’impôt de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 CIR).
Compte de la FRB : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC: BPOTBEB1 (mention 128/2250/00016), ou https://donate.kbs-frb.be/actions/PA-EspoirPourDemain/
*https://data2.unhcr.org/fr/situations/sahelcrisis/location/8650/